Mauvais payeurs

DES CLIENTS QUI NE PAYENT PAS. QU'EST-CE QU'ON FAIT?

Que ce soit pour le propriétaire d'un commerce ou bien un travailleur autonome, l'encaissement des comptes à recevoir est essentiel pour le bon fonctionnement de l'entreprise. Pas d'argent qui rentre, il est difficile de payer les factures. Alors qu'est-ce qui arrive lorsque qu'un client n'est pas dans la capacité de régler sa facturation ou qu'il refuse de le faire uniquement par mauvaise foi? En affaire depuis plusieurs années, ce n'est pas à savoir si cela va vous arriver mais plutôt quand. En ce qui me concerne, je dois traiter en moyenne avec un mauvais payeur pour 12 mandats complétés.

Il n'y a pas si longtemps, j'ai fait la conception d'un site Web pour un client de Gatineau. Habituellement, je ne prend pas des mandats aussi loin mais son projet était très intéressant. Celui-ci offrait des services indépendants de polygraphie autant pour la police que pour les besoins corporatifs. Je lui demande le dépôt de 25% habituel et je complète assez rapidement le travail. Je lui présente le projet qui répond entièrement à ses besoins. Le client est satisfait et ne me demande aucune modification. Je mets la plateforme en ligne et lui prépare la facturation de sa balance de paiement. De la manière dont je fonctionne, les clients ont un délai de 10 jours pour régler. Mais dans ce cas si, trois jours après réception de la facture, le client m'informe par courriel qu'il paiera son dû uniquement quand il commencera a voir les rendements positifs de son site Web. Je lui explique que c'est pas comme ça que cela fonctionne et qu'il a un contrat de services qui doit respecter. Il me répond que cette fois-ci, c'est comme ça que cela va se passer et que si je ne suis pas content, j'avais juste à déposer une demande de règlement à la cours des petites créances.

Malheureusement pour lui, il y a une petite clause dans mes contrats de services qui dit que pour être propriétaire du site internet, le client doit avoir régler la totalité de sa facturation évalué à son contrat. Si le client refuse de payer les sommes dues, je peux disposer de la plateforme comme bon me semble. C'est pourquoi, lorsque j'ai eu pars courriel le refus de payer, j'ai tout simplement suspendu son compte d'hébergement. Par ce gestion simple, le site devenait inutilisable le temps de la suspension et si le client souhaitait pouvoir l'utiliser, il devait respecter son contrat et le dépôt que j'exigeais en début de projet était non remboursable.

Par la suite, après environ 1 mois de menace de me poursuivre, de ruiner ma réputation et d'insultes en tout genre, le client a finalement payer ce qu'il me devait pour pouvoir profiter de son site Internet. Néanmoins, ce n'est vraiment pas le genre de clientèle que je souhaites avoir et c'est pourquoi qu'il a été informé que je ne renouvelais pas son hébergement annuel. Rendu à échéance, il devait faire le transfert lui-même à ses frais et qu'à un jour plus échéance, je purgerais son site de notre serveur.

 

UN DÉPÔT OBLIGATOIRE POUR TOUS

Afin de pouvoir se protéger, tous les entrepreneurs qui sont payés à échéance d'un travail réalisé et non avec une commission comme les courtier par exemple devraient exiger un dépôt obligatoire avant tout début de mandat. Ce dépôt devrait couvrir non seulement l'ensemble des frais fixes mais également les premières heures de travail. De cette manière, si vous vous retrouver dans une situation difficile avec un client qui ne règle pas sa facturation, les conséquences seront beaucoup moins lourdes à assumer le temps de rectifier la situation.

Il se peut que certains clients refuse de débourser ce dépôt pour la simple raison qu'ils ont peur de se faire avoir et voler cet argent. Malheureusement, beaucoup d'entrepreneur qui sont soit très jeune ou avec peu d'expérience vont essayer d'accommoder le client en acceptant de faire une exception. Par expérience, je sais que dans 9 cas sur 10, c'est avec se genre de clients avec qui je vais avoir tous les problèmes du monde. Bien souvent, se sont les arnaqueurs qui ont peur de se faire avoir et les voleurs qui ont peur de se faire voler. C'est vrai qu'il y a des exceptions mais je préfère refuser 1 bon client pour en éviter 9 mauvais.

LE CLIENT DE LA DERNIÈRE CHANCE

Dans les mauvais payeurs, il arrive que je rencontre se que j'appelle les clients de la dernière chance. Ceux-ci sont très enthousiaste lors des rencontres initiales et souvent pressé de lancer leur projet. Vous n'aurez pas de souci avec le dépôt obligatoire et tout semblera simple et agréable. Par contre, les problèmes commenceront lorsque de la livraison du projet et de régler la balance de facturation. Vous aurez droit à toutes les excuses pour ne pas vous faire payer comme par exemple l'argent du compte est gelé, c'est pas le bon numéro de facture, c'est une erreur de la banque, le client n'a pas reçu la facture, etc...

La réalité c'est que si le client à décidé de se prévaloir du service, c'est que sa situation professionnelle est catastrophique et qu'il est sur le point de déposer le bilan. Dans mon domaine d'activité, ce genre de client espère qu'une plateforme Web va instantanément lui apporte des centaines de nouveaux clients et remplir son compte de banque. Malheureusement, la pensée magique sa ne fonctionne pas et quand ils se rendent compte qui financièrement ils sont encore plus mal pris avec une facture de plusieurs milliers de dollars à payer, ils vont tout faire pour s'en sortir au lieu de prendre leur responsabilité.

ÉVITER LES TRIBUNAUX

Quand vous avez des clients qui ne payent pas leurs factures, vous devriez toujours éviter de faire de demandes aux tribunaux. C'est une solution courante mais qui en bout de ligne ne règlera pas votre problème. Même avec un règlement de la cours en votre faveur, si le client n'est pas solvable, vous risquez de ne jamais voir la couleur de votre argent. Il peut aussi arriver que ce client décide de se mettre en faillite et se mettre à l'abri de votre créance. En d'autres mots, si un client n'est pas capable de vous payer, il y a de forte chance de ne pas être solvable. C'est pourquoi qu'une entente de paiement par versement ou en bien peut être une bonne solution pour régler ce genre de litige.

Cela me rappelle un client assez jeune qui avait des problèmes financiers et qui devait une balance de facturation d'environ 2000$. Je savais que si j'entamerais des procédures, je ne serais pas payé. J'ai alors fait une entente avec lui pour qu'il me règle avec des biens personnels. Pour se faire, en échange du montant de sa facture, j'ai eu une télévision de 52 pouces de bonne marque, un système de cinéma maison récent, un Play Station 5 et une 20 aines de jeux. Cela lui a fait mal au coeur mais c'était la meilleure option pour les deux parties.

C'est pourquoi, lorsque que vous avez un mauvais payeur, vous devriez comprendre à quel type de client vous avez affaire. Est-ce que le client ne paye pas parce que celui-ci a des difficultés financières ou avez-vous droit à une fraude? Si c'est une arnaque, les poursuites judiciaires sont des solutions logiques. Dans des cas de précarité financière, mieux vaut de l'empathie et garder une approche humaine au problème. Vous seriez surpris des efforts qu'une personne en difficulté sera prêt à faire quand on lui en donne la chance.