LE NOM DE DOMAINE CONTESTÉ

Dernièrement, nous avons eu comme client des franchisés d'une grande bannière de quincaillerie. Notre travail consistait principalement en la conception d'une vitrine Web grand format avec l'intégration de plusieurs outils et de stratégies de développement numérique. Étant un commerce oeuvrant dans un secteur en campagne, c'était une entreprise que l'on appelle de proximité ou d'activité locale. Pendant tout le processus de conception et de mise en ligne, tout allait très bien. Nous avions de l'avance dans les délais du projet et nous avions un léger surplus dans le budget client qui nous a permis d'avancer des options supplémentaires. La plateforme officiellement en ligne, nous devions mettre en place une campagne de développement sur les réseaux sociaux pour faire du renforcement de marque.

Or, à ce moment, nous nous apercevons que le site Internet n'est plus accessible autant pour les visiteurs que pour nous. En faisant nos premières vérifications, nous comprenons que le domaine du client est suspendu pour une période indéterminée. Cela c'était déjà produit avec d'autres mandats en raison de la nouvelle réglementation qui vise à valider l'identité du propriétaire/gestionnaire. Le registraire envois un courriel de validation qui doit être cliqué dans un délai de 2 semaines. Malheureusement, ce courriel de validation tombe souvent dans les spams ou n'est pas correctement acheminé. Ce qui nous demande de contacter notre fournisseur pour nous envoyer une copie du dit courriel.

Dans le cas de nos clients, ce n'était pas aussi facile que cela. Notre fournisseur de services avait reçu une demande de suspension du nom de domaine pour un motif  de fraude. À partir de ce moment, les informations que nous avions venaient au compte goûtes. Jours après jours, notre fournisseur nous disait qu'ils attendaient des nouvelles du registraire. Ceux-ci affirmait que le site internet effectuait des activités de fraude en vendant des produits de contrefaçon. Toutefois, le site des clients n'avait aucune option de transaction et ne vendait quoique ce soit. Après plusieurs semaines d'attente, notre fournisseur de services nous informes que le registraire à reçu une plainte pour vole de nom corporatif et que nous devions fournir énormément de documents prouvant que nous avions tous les droits nécessaires pour l'exercice des activités commerciales.

Malheureusement, la plupart des preuves demandées ne pouvaient pas être fournis étant donné que le site Web n'était pas un site marchand. De plus, certains documents devaient être remis dans un délai de 48 heures sous peine d'une fermeture complète du nom de domaine. Or, étant des franchisés d'une grande entreprise, l'obtention des autres documents aurait pris des semaines supplémentaires. Des représentants de notre fournisseur ont même contacté par téléphone nos clients pour valider notre identité et la relation d'affaire que nous avions.

Après presque un mois d'attente et de perte de rendement, nous avons réussi à résoudre le problème et récupérer le nom de domaine ainsi que la plateforme. Mais pour y arriver, nous avons du parler de cette histoire sur les réseaux sociaux, dans les avis googles et menacer le fournisseur de déménager tous nos clients chez un de leur concurrent. Il aura fallu une très mauvaise publicité et de perdre un client payant pour enfin ''Réussir à convaincre'' le registraire que la plainte était sans fondement et que nos clients étaient dans leurs bons droits. En faisant plusieurs vérifications de notre côté et par déduction des évènements, nous nous sommes aperçus assez rapidement que la plainte faite au registraire venait directement de la bannière qui voulait garder un plein contrôle sur leurs franchisés. Malheureusement pour eux, cela n'a pas fonctionné comme ils le voulaient et la seule chose que cela a créé est une grande frustration chez nos clients vis-à-vis cette marque qui s'apprête à remplacer.

Avec cette histoire abracadabrante, nous avons compris encore plus l'importance d'un bon choix du nom de domaine. Si nous n'aurions pas utiliser le nom de la bannière dans la combinaison du domaine client, tout cela ne se serait produit. Mais attention, bien que nous regrettons notre choix initial, nous étions totalement dans le droit de le faire.